Amère déception chez les microbiologistes

Interventions publiques

Des microbiologistes travaillent à surveiller l’évolution des maladies infectieuses, à développer des vaccins pour contrer ces maladies et à effectuer de la recherche sur des thématiques et des enjeux de santé publique.

Des microbiologistes travaillent à surveiller l’évolution des maladies infectieuses, à développer des vaccins pour contrer ces maladies et à effectuer de la recherche sur des thématiques et des enjeux de santé publique. (ARCHIVES/Archives)

POINT DE VUE / Depuis plusieurs années déjà, l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) fait des démarches pour que la profession de microbiologiste soit encadrée par un ordre professionnel, notamment pour assurer une meilleure sécurité du public.


Alors que le statu quo présente des risques bien réels pour la protection du public, nous avons été vivement déçus d’apprendre que l’Office des professions du Québec suspendait notre demande d’encadrement de la profession de microbiologiste et que nous n’avions pas été invités aux consultations sur le projet de loi n° 67 portant notamment sur la modernisation du système professionnel.

Nous déplorons profondément cette mise au rancart de notre dossier et l’exclusion des consultations qui nous auraient permis de nous prononcer sur un projet de loi qui nous interpelle. La déception est amère, surtout que cela s’ajoute au manque d’ambition politique observé depuis longtemps.

 

À l’heure actuelle, les professionnels microbiologistes ne sont pas encadrés par un ordre professionnel. Il n’y a donc aucun mécanisme externe pour s’assurer qu’un microbiologiste a les compétences requises pour pratiquer dans son domaine.

Cette situation est source de risques pour le public. Et ces risques, ils sont nombreux, passant du charlatanisme en analyse microbiologique à la non-détection des micro-organismes nuisibles, de pathogènes et de virus. Toutefois, ces risques pourraient être résolus presque entièrement par l’encadrement professionnel de la microbiologie.

Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ)

Marc Hamilton, président de l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) (AMQ)

La protection du public compromise

Le gouvernement a invoqué la rigueur nécessaire pour traiter les dossiers liés au système professionnel comme l’une des principales raisons du délai, de même que le choix de prioriser des demandes devant être traitées à plus brève échéance afin d’assurer la protection du public.


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