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Ce qu’il faut savoir sur le virus de la mpox

Cette image non datée prise au microscope électronique, fournie par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, représente un virion de la variole simienne, soit la forme mature du virus. Photo: Cynthia S. Goldsmith Centres pour le contrôle et la prévention des maladies Agence France-Presse Cette image non datée prise au microscope électronique, fournie par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, représente un virion de la variole simienne, soit la forme mature du virus.

Face à la résurgence des cas de mpox en Afrique, l’Organisation mondiale de la santé a déclenché la semaine dernière son plus haut degré d’alerte au niveau international. Pour l’instant, la souche du virus la plus sévère épargne les autres continents. Mais, à l’échelle planétaire, les maladies peuvent se propager rapidement. Le Devoir s’est entretenu avec la directrice médicale du Laboratoire de santé publique du Québec, la Dre Judith Fafard, pour faire un état des lieux.

Quels sont les symptômes ?

Le virus responsable de la mpox, aussi appelée variole simienne, provoque une « éruption cutanée », qui débute en général près des organes génitaux et près de la bouche, puis qui se généralise.

« Ça commence par des bosses sur la peau, qu’on appelle des papules, qui vont se transformer en vésicules, donc des bosses qui se mettent à avoir du liquide dedans », explique la Dre Judith Fafard. Puis, ce liquide devient « trouble », et forme des « pustules » légèrement « renfoncées au milieu ».

Les personnes atteintes du virus peuvent également avoir mal à la tête, de la fièvre, des ganglions enflés ou se sentir faibles.

Le virus circule-t-il au Québec ?

En date du 12 août, 164 cas de mpox avaient été signalés au Canada depuis le début de l’année 2024. Les éclosions se sont plutôt concentrées en Ontario et en Colombie-Britannique, indique la Dre Fafard. Depuis janvier 2024, 10 cas ont été détectés au Québec.

Jusqu’à présent, aucun cas de clade 1b n’a été détecté au Canada. Seul un voyageur atteint de la mpox de clade 1b a été détecté en dehors du continent africain, en Suède. C’est cette nouvelle souche du virus qui est la plus « sévère ». À titre d’exemple, le clade 2b, qui circulait dans les pays industrialisés en 2022, présentait un taux de mortalité « inférieur à 0,1 % », indique la Dre Fafard. Le clade 1b, qui circule actuellement en Afrique, a un taux de mortalité aux alentours de 4 %, voire de 11 % chez les enfants. Ce taux pourrait toutefois changer dans les pays industrialisés, précise l’experte, puisque l’accès aux soins n’est pas le même.

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