Avec une augmentation significative des cas de coqueluche et de COVID-19 cet été, les vacances de plusieurs Québécois se déroulent sous l’ombre de la maladie. Mais les citoyens touchés peuvent encore voyager.
Avec une augmentation significative des cas de coqueluche et de COVID-19 cet été, les vacances de plusieurs Québécois se déroulent sous l’ombre de la maladie. Mais les citoyens touchés peuvent encore voyager.
Selon les récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), la COVID-19 connaît une certaine recrudescence depuis quelques mois.
Pour la semaine du 7 juillet, le taux de positivité était de 14 %, alors qu’il était de 6,1 % pour la semaine du 19 mai.
«Le virus causant la COVID-19 continue de circuler et on observe une hausse de la transmission et des hospitalisations dans les dernières semaines», affirme Richard Daigle, agent d’information pour l’INSPQ.
Le 1er mai dernier, 466 hospitalisations liées à la COVID-19 étaient répertoriées au Québec. En date du 16 juillet, l’INSPQ en recense 820.
Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre. Les projections de l’INESSS prévoient une augmentation des nouveaux cas COVID hospitaliers dans les deux prochaines semaines.
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La situation au Québec est semblable à celle qui est observée ailleurs au Canada et dans le monde.
Les festivals en cause?
Dans la région de Québec, les cas de COVID-19 sont en augmentation «particulièrement depuis les deux dernières semaines», selon Marianne Lajoie, porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Le Festival d’été de Québec, qui se tenait du 4 au 14 juillet, aurait-il accéléré la propagation? «Plusieurs facteurs peuvent être en cause lors d’une hausse de cas, répond la porte-parole. Le Festival d’été de Québec est certainement un événement propice à la transmission de virus respiratoires et pourrait avoir contribué à cette hausse.»
«Toutefois, il est impossible d’inférer une cause précise à cette tendance à la hausse, puisque la Direction de santé publique ne dispose pas des données nécessaires pour le faire», précise-t-elle.
Selon Marianne Lajoie, la hausse des cas de COVID-19 est similaire à celle de l’année 2023.
Record de cas de coqueluche
En parallèle, la coqueluche continue sa progression au Québec. La maladie très contagieuse, qui se caractérise par de fortes quintes de toux similaires au cri du coq, est dangereuse pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
En date du 13 juillet, 7028 cas ont été déclarés au Québec depuis le début de l’année 2024. De ce nombre, 846 touchent des résidents de la Capitale-Nationale.
Parmi ces cas, 0,7 % ont nécessité une hospitalisation et aucun décès n’a été déclaré. La majorité des cas (38,9 %) sont survenus chez les jeunes entre 10 et 14 ans.
«La coqueluche est une maladie endémique cyclique, pour laquelle il est normal d’observer des pics d’activité tous les 2 à 5 ans», mentionne Mme Blier.
Toutefois, le précédent pic au Québec était beaucoup moins élevé. Il remonte à 2019, où 1269 cas ont été déclarés.
Cet écart entre les deux dernières vagues s’explique partiellement par les mesures sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19, qui ont freiné la progression habituelle de la coqueluche.
«Avec le retrait de ces mesures en 2022 et l’augmentation des contacts sociaux, une résurgence de la maladie était prévisible et attendue.»
— Marie-Pierre Blier, porte-parole du MSSS
Pas de restriction voyage
Que vous soyez atteints de l’une ou l’autre de ces maladies, rien ne vous empêche de prendre l’avion ou de traverser les douanes.
«Comme la COVID-19, il n’existe actuellement pas de restrictions de voyage associées à un diagnostic de coqueluche», affirme Marie-Pierre Blier.
Selon les recommandations de la santé publique, un enfant de moins de cinq ans positif à la coqueluche doit être exclu de son milieu pendant sa période de contagiosité (ex: service de garde en milieu familial, centre de la petite enfance [CPE] ou garderie).
Cependant, l’exclusion des jeunes d’âge primaire et secondaire (incluant les camps de jour) n’est pas requise d’emblée et plutôt substituée par une recommandation de port du masque comme alternative pendant la période de contagiosité.
Peu de tests en pharmacie
Pour ce qui est de la COVID-19, il n’existe plus de consignes sanitaires ou d’isolement spécifiquement liés à ce virus.
Les tests de dépistage de la COVID-19 ne sont plus disponibles gratuitement en pharmacie. Certaines succursales en vendent au prix de quatre tests pour 20 $, mais plusieurs n’en ont simplement pas en stock.
Ceux qui veulent se procurer un test gratuit peuvent toujours se présenter dans les points de services locaux du ministère de la Santé. «La quantité de tests rapides actuellement en stock est suffisante pour répondre aux besoins», assure sa porte-parole.
L’étiquette respiratoire
Pour les deux maladies, la santé publique recommande aux citoyens de respecter «l’étiquette respiratoire»:
- En présence de fièvre, il faut rester à la maison.
- En cas de toux, de mal de gorge ou de congestion nasale, le port du masque est recommandé lors de toute interaction sociale.
- Jusqu’à la disparition des symptômes, il faut éviter les contacts avec les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et celles qui ont des maladies chroniques de même que les événements sociaux non essentiels.
Il est aussi recommandé de garder autant que possible ses distances avec les autres et de privilégier les activités à distance, comme le télétravail, quand cela est possible. Peu importe le symptôme, il faut aviser les personnes autour de nous que l’on pourrait être contagieux et se laver souvent les mains.http://- https://www.lesoleil.com/actualites/sante/2024/07/23/la-covid-et-la-coqueluche-contaminent-lete-TP7DXZ4ICBCBREKDPBEU3T3VHU/